Special things // Special Songs

Neil Young – Living With War

neil-young-y-03.jpgGrande nouvelle. Neil Young revient, et il est pas content. L'album Living With War a été composé, écrit, et enregistré en 9 jours.

Le thème, en gros, c'est qu'il faut virer Bush. C'est assez explicite: la chanson phare, enregistrée avec 100 autres musiciens et chanteurs, se nomme "Let's Impeach the president". Selon les dires des participants, ils découvraient les paroles sur un grand écran, l'enregistrement a duré 12 heures non-stop, et le tout était visiblement proche d'une expérience mystico-religieuse. Quelques litres de larmes d'émotion auraient coulé ce jour-là selon nos informateurs. Pour les paroles, il s'agit d'un réquisitoire total contre Bush.
L'album, lui, marque un retour à l'électricité. Neil Young appelle ça du "Metal-folk". Après avoir été parmi les rares à esquiver les balles des punks (voir Johnny Roten qui avoue volontiers sa passion pour le Loner), après être devenu le parrain de la scène grunge, et pas seulement à cause de ses chemises de bucherons (voir l'album avec Pearl Jam en backing-band, et accessoirement la note de suicide de Kurt Cobain), on peut espérer que Neil Young deviendra le grand-père d'une scène rock ricaine politique moins plan-plan, plus électrique justement.

Pour écouter ça, pas de MP3. J'aurai bien sûr pu me faire chier à ripper ce machin d'une façon ou d'une autre pourne mettre icci que "Let's Impeach the President". Mais non, il faudra écouter l'album entier, et dans l'ordre, parceque Neil Young nous fait la grâce de le mettre à dispo ainsi, parcequ'il y a des artistes dont on a envie de respecter la volonté sur leur oeuvre.

Paye ton mini-player: Neil Young – Living With War(full album)

Et puis tant qu'à faire:

L'interview de Neil Young à CNN au sujet de ccet album, pour les anglophones

Neil Young & Crazy Horse – Hey hey, My my (live)

29 April, 2006 Posted by | 00's, music, Rock | 1 Comment

Les Doherty’s Files, une miette en passant

Une brouette de plus de 2 gigs vient d'émerger sur le net. Les fichiers musicaux de Pete Doherty, mis en ligne probablement par Andrew Kendal, photographe qui a suivi les Libertines et nombre d'autres groupes.

Il y a dedans des démos, pas mal de matériel inédit.

Pas le temps de m'étendre, mais voici cette prise inédite de The Delaneys, featuring un grand cri de Doherty.

The Libertines – The Delaney 

25 April, 2006 Posted by | Hors-sujet | Leave a comment

Dirty Pretty Things. Live au Trabendo

Comme ça, au passage, le boot du concert de la bande à Barat à Paris. Son pas top, mais comme les mp3 de "Waterloo to Anywhere" trainent partout sur la blogoboule, nul besoin de les poster ici. Pour le reste, c'est du punk-rock sauce anglaise de bonne facture.

Dirty Pretty Things – Intro(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Deadwood(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Doctors&Dealers(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – If You Love A Woman(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Wondering(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Gentry Cove(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Bloodthirsty Bastards(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – You Fucking love it(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Death On The Stairs(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Gin&Milk(live@trabendo)
Dirty Pretty Things – The Enemy(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Last of Small Town Playboys(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – Bang Bang(live@trabendo)

Rappel:

Dirty Pretty Things – France(live@trabendo)

Dirty Pretty Things – I Get Along(live@trabendo)

Voir au sujet de Barat et les DPT, cet amusant billet d'Interprétations Diverses.

20 April, 2006 Posted by | 00's, bootlegs, music, Rock | 7 Comments

Pour animer vos dîners de famille

La bande-son idéale… Foie gras sur fond de Blank Generation, gigot d'agneau sur The Damned. Faites votre coming-out nihiliste devant vos grands parents. Attrapé au passage sur le site d'Assasin Productions qui est bourré de hip-hop jusqu'à la gueule, ce mix d'1h17 de punk. C'est un fichier Real en un seul morceau, donc voici la liste:

BLANK MUSIC FOR BLANK PEOPLE
Richard Hell & the Voidoids "Blank generation"

les Olivensteins "Fier de ne rien faire"

X-Ray Spex "Oh bondage up yours"

Wayne County & the Electric Chairs "Paranoia Paradise"

Art Attacks "Punk rock stars"

The Adverts "One chord wonders"

The Lurkers "I'm on heat"

The Heartbreakers "Chinese rocks"

Metal Urbain "Ghetto"

The Saints "(I'm) Stranded"

Sex Pistols "I wanna be me"

Raped "Moving target"

Joy Division "Failures"

DMZ "Destroyer"

The Clash "I'm so bored with the USA"

Les Dogs "Here comes my babe"

Radio Birdman "New race"

UK Subs "Young criminals"

The Damned "Neat neat neat"

Menace "Screwed Up"

Ramones "Now I wanna sniff some glue"

Gazoline "Radio flic"

Dead Boys "Sonic reducer"

Chelsea "Right to work"

The Jam "In the city"

Generation X "Your generation"

Buzzcocks "Orgasm addict"

Stiff Little Fingers "Suspect device"

Sham 69 "Angels with dirty faces"

The Jerks "Back to Berlin"

Slaughter & the Dogs "Where have all the bootboys gone?"

The Ruts "Babylon's burning".

Attardez-vous sur les autres mix hip-hop de la bande: Assassins Prod Mixography

16 April, 2006 Posted by | 70's, music, punk | 2 Comments

Led Zeppelin – Moby Dick (video)

Un post fainéant (encore ?). Sur un groupequi a déjà fait l'objet d'un billet (pas bien). Mais bon, après l'achat du double DVD live de Led Zep qui comprend le concert au Royal Albert Hall en 1970, j'ai bien envie de faire partager un grand moment. A savoir Moby Dick, et le solo de batterie mémorable de Bonham. Il existe d'autres versions filmées de ce fameux solo, mais celle-ci avec 2 caméras et des zooms de partout, est la plus intéressante. 

Voici une vidéo longue de 15 minutes. Forcément, internet oblige, la vidéo n'arrive pas à suivre tous les mouvement de Bonzo. Mais c'est mieux que rien.

 

 Mine de rien, pour un bon groupe, faut déjà des bons musiciens.  Lapalissade, mais ça mérite parfois d'être rabaché.

14 April, 2006 Posted by | 70's, Chansons, music, Rock | 7 Comments

10×10 secondes

Dans mon dernier billet, je disais qu’un des vers de “When Your Number Isn’t Up” de Mark Lanegan était parmi mes dix “bouts de 10 secondes de musique” préférés. N’ayant jamais été un fana de classements, je me suis quand même attelé à celui-ci puisqu’à ma connaissance, ça n’a pas été fait. Ce fut dur mais ça y est, je les tiens mes 100 secondes de musique. J’ai failli les cclasser par “bouts de guitare”, “bouts de voix”, etc. Mais c’aurait été choisir la facilité. Un classement est un classement. Attention, ce n’est pas un classement des 10 meilleures chansons.

10ème, dernier, mais néanmoins content d’être là:
Kyuss – El Rodeo, de 2:00 à 2:10. Après une longue et lancinante intro de 2 minutes, ambiance désert et generator party, Josh Homme envoie 10 secondes de guitare géniales. Les 5 premières secondes martelent une note. on se croit partis dans un heavy rock sorti de Wretch. Mais non, au milieu, le rythme est cassé en deux. Kyuss rattrape par les cheveux ceux qui pensaient sortir de l’ambiance cowboy camé de l’intro. Les salauds, c’est sur l’auditeur qu’ils font un Rodeo… If you want a ride for free…

9ème:
Mark Lanegan – When Your Number Isn’t Up, de 1:27 à 1:37. Je me suis déjà étalé sur Lanegan ici. J’ajoute juste que ce type est pour moi un talent à la hauteur de Leonard Cohen, par exemple.

8ème:

The Clash – Guns of Brixton, de 0:37 à 0:47. Rien à foutre de la révolte du Clash, sandinista et compagnie. Le meilleur, c’est Paul Simonon, belle gueule, et cette ligne de basse. Guns of Brixton, désolé Joe, désolé Mick. Live du 13 juin 1981 au Bond Casino, NY city.

7ème:
Cream – White Room, de 4:03 à 4:13. Je mets 4:13 pour tenir mes 10 secondes, mais on a le droit d’écouter jusqu’à la fin. Globalement, Eric Clapton me fait chier. Mais là non, et Ginger Baker à la batterie non plus. Quiche en technique musicale, je ne saurais expliquer ce que font ces deux là. Mais je peux dire que c’est excellent.

6ème:

The Eighties Matchbox B-Line Disaster – Briefcases For Girls de 1:19 à 1:25 : Quoi, des jeunots ? Une face B ? Oui. Briefcases For Girls recueille le titre de chanson la plus traumatisante des dernières années et contient une super parodie d’Ozzy Osbourne, ainsi que des aboiements de chiens. A 1:19, comme dans le reste de la chanson, les voix se téléscopent. En arrière plan, on peut entendre “They eat you… they eat you… they eat you ALIVE” qui se crash avec la ligne de chant principale. Dévorer vivant. A force de me passer leurs chansons, j’ai souvent l’impression que c’est l’ambition ultime des 80’s matchbox: donner à l’auditeur l’impression de se faire attaquer par une meute de chiens mutants et que leurs crocs lui ouvrent les entrailles en plus des tympans.

5ème:
At The Drive-In – Invalid Litter Dept. de 5:32 à 5:42. On reste chez les sauvages, mais de l’autre côté de l’Atlantique. Un autre groupe majeur. Là, c’est 10 secondes de pur rugissement. En revanche, on sort du domaine de la série Z pour un truc qui fait dresser les poils pour une autre raison: la liberté et la colère. Le final de cette chanson est dantesque, et le cri de Cedric Blixer plongé dans l’écho est aussi parlant que n’importe quel “fuck you”.

4ème:
Nirvana – Heart-Shaped Box, de 2:45 à 2:55. Un solo, court mais bon. Pas de débauche de notes. Je ne peux rien écrire de plus dessus. Et nous voici au Top 3.

3ème:

Pixies – Is She Weird ? de 1:20 à 1:29. Like the stars, and the sun. Like the stars and the sun. Gros Françis nous fait le coup de la doublette. Si t’échappe à la première baffe de Frank, il est sûr de t’avoir avec l’uppercut qui arrive derrière. Cette version à la BBC a encore plus de violence que la version studio. Un must.

2ème:
Led Zeppelin – When The Levee Breaks, de 2:32 à 2:45. Quand la digue lâche. Spéciale dédicace à la Nouvelle Orléans. Ok, ils ne l’ont pas écrite celle-ci. Mais quelle chanson. Jusqu’à 2:32, Jimmy Page se tient tranquille. Mais là, il envoie littéralement la grosse vague de 20 mètres qu’on attend depuis le début. Bonzo piétine au passage les survivants. Il ne reste plus à Robert Plant qu’à hurler comme il sait le faire.

Grand Vainqueur:
Queens Of The Stone Age – Go With The Flow, de 0:00 à 0:15. Rampe de lancement spirituelle. L’intro parfaite. Rien que pour ces 15 secondes, Song For The Deaf est le meilleur album de ce millénaire, si ce n’est plus. Je pourrais m’étendre dessus des heures mais je vais m’arrêter à quelques lignes. Go With The Flow est une chanson pop. D’ailleurs, n’en déplaise aux fans qui reprochent une popisation du groupe, le meilleur de QOTSA, ce sont des chansons pops interprétées heavy, point barre. Certaines chansons sont parfaites. Mais un peu trop, ce qui fait qu’on se retrouve face à une falaise, un truc insurmontable, un peu impressionnant, hermétique. Des trucs de Radiohead, ou des Beach Boys. On est en bas, et des mecs tout en haut déballe leur musique parfaite. Frustrant. L’intro de Go With The Flow a pour fonction de nous catapulter très haut, au sommet de la falaise. Avec la batterie de Dave Grohl comme carburant, et la gratte de Homme (qui fait sa 2ème apparition dans ce classement) à la manoeuvre. Et là tout change. On peut avoir le vertige. Si on tombe, pas grave “to lose is more than hesitate”. Et Grohl nous renvoie illico en haut.

Faites le test. Ecoutez la sans ces 15 secondes, puis avec. Tout est différent.
Cadeau bonux, Go With The Flow en live, tempo acceléré, l’effet est encore différent. Enjoy.

13 April, 2006 Posted by | music, Rock | 13 Comments

Les tripes à l’air (Mark Lanegan & Two Gallants)

lanegan.jpgIl y a quelques jours, retour de chez mon disquaire (Plus de Bruit, rue de la Rochefoucauld, Paris 9, qui BAISSE le prix de ses CD à 10 euros, amen) avec sous le bras le double DVD de Led Zep ainsi que deux disques: "Ballads of the Broken Seas" par Isobel Campbell et Mark Lanegan. Et "What the Toll Tells" par Two Gallants.

Je le dis tout net, "What the Toll Tells" est pour le moment le meilleur disque de l'année. Two Gallants sont deux types de San Fransisco: Adam Stephens (guitare-harmonica-chant) et Tyson Vogel (chant-batterie). A noter qu'ils ont décidé dans les crédits de pochette, de se faire appeler respectivement Chelsea Jackson et Auggie Washington. La rumeur dit que Chelsea et Auggie étaient les noms de leurs chiens, et Jackson et Washington ceux de leurs rues. Respectons donc la volonté des artistes.

La première chanson se nomme "Las Cruces Jail". Elle a le bon goût de s'ouvrir par une intro d'une minute complètement Morriconnienne. Le vent qui souffle, une gratte, un sifflement. L'ambiance est posée. On attend que les pistoleros dégainent. Et Chelsea Jackson hurle. Il faut parler deux secondes de la voix de Chelsea. Un vieux clou rouillé. Colère sans outrance, souffrance sans gémissements. Un savant dosage mais sans une goutte d'artifice. La musique est l'avenant, intemporelle. Il n'y a pas chez Two Gallants la volonté d'inventer quelque chose de neuf, de révolutionner quoi que soit. Pour une bonne raison: à mon avis, les Two Gallants pense que les formes actuelles du blues rock se suffisent largement à elle-même, que l'on peut encore dire et faire ressentir des choses avec. Un peu comme les gens qui continuent à écrire de la musique classique sans en bouleverser les codes.

Et chez Two Gallants, parce que la forme est dépouillée, parce qu'on est en somme en terrain connu, il y a toute la place pour déballer, pour se vider les tripes. C'est encore plus flagrant sur "Stead Rollin'" à tomber par terre.

Et j'en viens à Mark Lanegan et sa compère Campbell. C'est beau, les deux voix se marient à merveille. Mais ce disque est une légère déception, en tout cas pour un fan de Lanegan. Parceque "Ballads of the Broken Seas" est bien trop paisible, et qu'on aime bien entendre ce type souffrir. En temps normal, il y a quelque chose d'un plaisir sadique à écouter Mark Lanegan. Avec Isobel Campbell, Mark-les-60-clopes-par-jour trouve des moments de paix, et c'est bien dommage. Soit malheureux et chante. Bref, il y a un manque de tripes à l'air. Par rapport à une fournée habituelle de Lanegan, s'entend.
Donc plutôt qu'un extrait de ces "Ballads…", voici des bouts de "Bubblegum", grand disque qui ne vieillera que bien. En l'occurrence, la chanson d'ouverture "When Your Number isn't up", qui contient un des mes "bouts de 10 secondes" préférés de l'histoire de la musique, ce vers "There's no use for you here anymore". Et puis tiens, "Methamphetamine Blues".

Entre Lanegan et Two Gallants, il y une filiation assez claire, purement américaine, et une sensibilité écorchée qui réchauffe les âmes glacées par trop de post-rock.

Two Gallants – Las Cruces Jail

Two Gallants – Steady Rollin'

Mark Lanegan – When Your Number Isn't Up

Mark Lanegan – Methamphetamine Blues

9 April, 2006 Posted by | 00's, music, Rock | 5 Comments